La folie en tête
Le point d’accroche est celui de la folie qui, si elle est étrangement absente de l’œuvre de Victor Hugo, est dramatiquement présente dans sa vie familiale, avec Eugène, son frère, et Adèle, sa fille, qui tous deux mourront internés. Tandis que le romantisme – et sa génération «frénétique»–, réactualise la folie et sa friction avec le génie, le XIXe siècle voit évoluer le regard sur la maladie mentale, à partir du geste révolutionnaire, symbolique et fondateur de « Pinel libérant les malades », en 1793. Tandis que Nodier écrit sur les fous littéraires, l’évolution de la psychiatrie va porter une attention de plus en plus grande à la parole du malade puis à ses « productions » plastiques. Clandestines, fragiles, faites sur les murs de l’asile ou sur des matériaux de hasard, récupérés, les œuvres des internés vont peu à peu retenir l’attention des psychiatres qui en seront les premiers collectionneurs, les premiers « critiques » et qui se feront, au sens archéologique du terme, les véritables inventeurs de « l’art des fous ». Privilégiant, non pas l’imagerie de la folie, mais les productions des fous, recherchant les œuvres les plus anciennes, l’exposition questionne les ressorts de la création artistique… sans garde-fous. Elle se focalise sur les collections du Dr Brownie au Crichton Hospital (Archives de Dumfries), du Dr Marie (Collection de l’Art brut, Lausanne), du Dr Morgenthaler à la Waldau (Psychiatie-Museum, Berne) et la collection Prinzhorn (Université de Heidelberg).
Exposition réalisée grâce au soutien de :
#Folieentête
Public et Horaire
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