Le Corps en mouvement

Cette exposition, scénographiée aux couleurs de l’olympisme, présente 50 œuvres du Petit Palais allant de l’Antiquité jusqu’au début du XXe siècle dont certaines ont été spécialement sorties des réserves. Ces peintures, sculptures, objets d’art mais également dessins et estampes du musée ont été sélectionnés pour leur mise en valeur du corps, de l’anatomie et du sport et sont répartis en huit sections.

Le parcours commence avec la galerie des Antiques qui remonte le temps jusqu’aux Origines des Jeux et propulse le visiteur dans une épreuve de lancer de disque ou de javelot, évoquée par des vases et des amphores du Ve siècle avant notre ère. Un peu plus loin, la collection d’icônes met en avant la représentation du Corps héroïque à travers la figure de Saint Georges terrassant le dragon, incarnant la quête de l’exploit et le dépassement de soi.

Le Corps dessiné rappelle l’importance du modèle humain dans l’art occidental et présente des études de nus masculins de Dürer ou de Rembrandt. La découverte se poursuit avec une parenthèse dansante autour du Corps en suspens. Cette sélection d’œuvres montre qu’à toutes les époques, la danse a fasciné les artistes, notamment les sculpteurs, désireux d’en capturer l’essence, comme Carpeaux avec ses Trois Grâces ou Desbois avec Salomé. Véritable point d’orgue du dynamisme présent tout au long du parcours, la section Sculpter le corps éclaire la quête de vitalité des sculpteurs qui cherchent à figer un mouvement. Ces artistes réussissent à insuffler la vie dans leurs œuvres qui, comme La Danseuse Sacha Lyo de Youriévitch, donnent l’impression d’une perpétuelle tension. En selle ! aborde la thématique de l’émancipation des femmes par le sport avec des tableaux de Jacques-Émile Blanche et de Léon Comerre. Le Corps en jeux présente les jeux d’enfants comme le volant et les jonchets, ancêtres respectifs du badminton et du mikado par des tentures du XVIIIe siècle. L’ultime section du parcours évoque Le Sport en vogue au début du XXe siècle, marquant l’arrivée des Jeux Olympiques modernes, une nouvelle ère qui conduit le visiteur jusqu’à nos jours. Ainsi, pour le centenaire de l’olympiade parisienne, le Petit Palais met à l’honneur deux Vases de Bracquemond qui, en 1924, récompensaient alors les sportives et sportifs les plus méritants.

Le parcours est enrichi par 12 vidéos intitulées « Paroles d’athlètes » qui présentent des sportifs, soutenus par les entreprises du Groupe BPCE, partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et grand mécène du Petit Palais. Chacun a choisi une œuvre qui fait particulièrement écho à son sport et à sa pratique, à sa vie personnelle, aux défis physiques auxquels il a dû se mesurer, à l’art dugeste parfaitement exécuté, à ses ambitions, aux objectifs qu’il s’est fixés. Un lien émouvant se dessine alors entre l’art et le sport, ces athlètes devenant, comme ils ont choisi de se qualifier, des « arthlètes ».

Cette exposition accessible gratuitement sera complétée par de nombreuses activités et visites pour tous les types de publics.