Les contes étranges de Niels Hansen Jacobsen : un sculpteur danois à Paris
De 1890 à 1902, le sculpteur et céramiste danois Niels Hansen Jacobsen (1861-1941) s’établit à Paris. Son atelier à la Cité Fleurie, boulevard Arago, est le rendez-vous d’un groupe de symbolistes danois et francophiles. Jacobsen a pour voisins d’atelier le céramiste et collectionneur Paul Jeanneney, le sculpteur et céramiste Jean Carriès, l’illustrateur et affichiste Eugène Grasset.
Les œuvres (sculptures et céramiques) que Niels Hansen Jacobsen conçoit alors – la Petite Sirène, le Troll, l’Ombre, la Mort et la Mère – donnent une présence charnelle aux mythes fondateurs, aux contes d’Andersen, au folklore nordique. Ainsi, c’est à Paris qu’en évoquant des êtres indéterminés, souvent maléfiques, se mouvant à la manière d’un nuage ou d’un brouillard, Jacobsen devient un maître céramiste. L’ouvrage montre la place déterminante que Jacobsen occupe dans le laboratoire formel du symbolisme, et offre par là-même une petite mais spectaculaire anthologie du premier symbolisme français.