William Blake, le génie visionnaire (c) musée de la Vie romantique / Paris Musées
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William Blake

Le génie visionnaire du romantisme anglais
Format
relié toile sous jaquette
Dimensions
17,5 x 24,5 cm
Nombre de pages
256 pages
Nombre d'illustrations
150
ISBN
978-2-7596-0077-9
Prix public
39.00
Disponibilité
Disponible
littérature

Près de deux siècles après sa mort, William Blake est sans doute en France le plus célèbre mais aussi le plus secret des génies d'outre Manche. Dans l'Angleterre des Lumières, difficile d'imaginer esprit plus singulier. Tout à la fois poète, graveur et peintre, « Blake le fou » a choqué nombre de ses contemporains, à commencer par Reynolds ou Turner, tant ses livres prophétiques (Les Noces du ciel et de l'enfer, 1790-1793) ont heurté les sensibilités et bouleversé les canons académiques du temps.

À lui seul, il incarne l'inspiration hallucinée propre au romantisme anglais. Déterminante sur ses contemporains, son influence est également indéniable chez les préraphaélites, mais aussi sur la modernité avec André Gide, André Breton et les surréalistes.

Son oeuvre graphique et poétique est riche d'une symbolique où se réfléchissent les derniers feux des Lumières et la secrète alchimie d'une société britannique en pleine métamorphose. Blake doit ainsi une bonne part de sa célébrité à ses manuscrits enluminés dont le graphisme tendu est rehaussé d'un chromatisme puissant. La parfaite réponse du verbe et de l'illustration, la poésie onirique des images comme la palette résolument neuve cristallisent tous les éblouissements d'un oeil visionnaire.

Chacune de ses compositions et variations nous introduit au coeur d'un humanisme engagé dans la quête du divin. S'il ne fallait choisir qu'une seule page, sans doute réserverait-on celle où l'homme, inscrit dans un cercle céleste au milieu des nuées, mesure et se mesure à l'univers cosmique muni d'un compas à l'échelle du globe.
Blake, intransigeant, excentrique, idéaliste, jaloux, proclame avec véhémence son exaltation poétique.

Rejetant l'enseignement de Sir Joshua Reynolds, directeur de l'Académie dont il fut l'élève en 1779, il a fait sien jusqu'au vertige le trait néoclassique de Flaxman. Nourri des pages les plus héroïques de la Bible ou de Shakespeare comme de Milton et de la Divine comédie de Dante, l'artiste a également puisé son inspiration chez Michel-Ange et dans les noirceurs éblouissantes de son ami Füssli.

En marge de son volume personnel des Discours sur l'art de Sir Reynolds, il avait écrit une ardente profession de foi qui reste la meilleure des introductions à son univers : « L'inspiration et la vision étaient, sont et seront toujours, j'espère, mon Élément, mon Refuge éternel. » L'exposition du musée du Petit Palais est la première à Paris depuis 1947.

Elle est organisée avec le musée de la Vie romantique et l'historien Michael Phillips, commissaire invité, dont le rôle avait déjà été déterminant pour les rétrospectives de la Tate Gallery à Londres et du Metropolitan Museum of Art de New York en 2000.

Catalogue de l'exposition qui s'est tenue au Petit Palais du 2 avril au 30 août 2009.

Musée :
Musée de la Vie romantique